Nous sommes 51 à monter dans le car pour une sortie au pays basque, objectif le pic Buztanzelhai. Il pleut mais l’ humeur est optimiste, la météo l’ a dit " La pluie cessera en milieu de matinée". Une demi-heure plus tard, à Saint Geours de Maremne, nous regardons l’ averse battre les vitres de notre car en panne. Mais ce n’ est pas grave, on est à l’abri, et de toute façon " la pluie cessera en milieu de matinée. L’ avarie réparée, nous voilà enfin à Saint-Etienne de Baigorry. Une pluie fine et persistante nous accueille. Vu que neuf heures trente ce n’ est pas le milieu de matinée, nous restons confiants, tout en nous équipant ( ponchos et cape de pluie). Lorsque nous entamons une rude montée à la basque ( c’est-à-dire tout droit à travers pente), Monique a une parole prophétique " C’est une journée où il va falloir serrer les dents". Elle n’ a pas tort. Quatre cent mètres de dénivelés et une heure trente plus tard, c’est la première pause bien méritée. Le milieu de matinée est passé, mais la pluie n’a pas cessé. On dirait même qu’elle redouble. Qu’importe, la météo l’ a dit " il fera beau après midi". Courageusement, nous repartons. A travers les gouttes, nous essayons de deviner le paysage. Nous passons des cascades ( ce doit être magnifique par beau temps) et arrivons au col de Buztanzelhai. Il pleut toujours, le vent se joint à la partie et pour comble de bonheur un fin grésil glacé l’ accompagne. Nos guides décident de renoncer au pic et de mettre le cap sur le col d’Ispéguy. Un long sentier à flanc ( noyé de pluie) nous y conduit. Nous marchons, les yeux rivés sur nos pieds, car ça bouillasse, ça glisse et ça dérape. Ca gargouille aussi dans les estomacs. Et soudain, au-delà d’une descente herbeuse, il est là. Le car ! On se hâte vers la venta et sa promesse de café chaud. Nous ouvrons nos pique-niques, la pluie s’arrête. Et quand nous remontons dans le car, le ciel se découvre...Elle l’avait bien dit la météo" Beau temps après midi ! ". Une visite de la belle église de Saint-Etienne de Baigorry clôture cette journée mémorable. Car comme l’ a dit Jean-Claude F " en dix-sept ans de club, je n’avais jamais eu les chaussettes mouillées". Et bien voilà, Jean-Claude, c’est fait.
Marie C
photos Patricia D
