Il est 9h, nous nous retrouvons au parking des Granges d’Astau (1139m) dans le Luchonnais. Il fait très beau, nous sommes joyeux et prêts pour 1500 m de dénivelé jusqu’au refuge du Portillon (2605m). Petite montée en forêt rafraîchissante et c’est le lac majestueux d’Oô, boô !!. Nous atteignons le col dEspingo (1967m) vers midi pour un picnic ressourçant dans ce magnifique cirque d’Espingo au bord du lac Saussat et le pic des Spijeoles devant nous. L’après-midi sera plus rude, encore 660m !! , montée en lacets, il fait très chaud et nos sacs pèsent. Mais le refuge du Portillon nous apparaît enfin dans un cadre minéral, au bord de son lac et aux pieds d’une série de pics de 3000m dont le Perdiguère, mais ça c’est pour demain !! 😉
Nous partons du refuge à 8h, déterminés et courageux pour le pic de Perdiguere à 3222m.! La montée commence doucement, dans la roche, parfois un peu technique tout autour du lac du Portillon. Nous traversons dans le Vallon du Literole, une raillere peu sympathique, glissante avec des blocs gros, petits instables.. .Pour atteindre le col supérieur du Literole (3049m) nous chaussons nos crampons , piolets, gants et coiffons nos casques pour traverser un beau névé. Au col, voici une cheminée, plutôt plus facile à la montée qu’à la descente où Michel a du installer une corde par mesure de sécurité. Au sommet bien sûr la vue est époustouflante !!..Pic d’Aneto, Pic des Posets, tous les 300 du Luchonnais..., 5h 30 de montée ! Nous partons vite car la descente sera aussi longue, voire plus fatiguante. Arrivée à 19h30, la soupe fut la bienvenue au refuge. Repos bien mérité...
Journée de détente...mais..., il faut bien redescendre les 1500 m de dénivelés pour retrouver nos voitures aux Granges d’Astau. L’ambiance est joyeuse, il fait doux, le soleil brille et nous descendons gentiment en racontant quelques blagues, petites histoires et les rires fusent de toute part. Picnic et petit café au refuge dEspingo, boissons fraîches au lac d’Oô . Nous récupérons nos voitures vers 16h30 et rejoignons le camping au Fil de l’Oô pour deux nuits. D’autres aventures et d’autres amies nous attendent...
Retour dans la vallée pour cette quatrième journée.
Pendant qu’une partie de la troupe se décontracte, 7 randonneurs prennent le départ à l’Hospice de France à 1379 m pour une rando détente.
Le brouillard est présent, la montée progressive se déroule sur un chemin bien tracé au milieu d’une végétation fleurie.
Arrivé à l’étang de la Frèche au-dessus de 2000 m, le vent du sud lutte avec la brume pour nous dévoiler les sommets verdoyants qui nous entourent.
Quelques enjambées et le pas de l’Escalette est atteint. Les sommets Espagnols (Maladeta, Aneto) sont à portée de main, mais nous resterons coté Francia pour un casse-croûte à l’abri du vent.
Le retour sera par le même itinéraire, il faut garder du jus, le Maupas nous attend prochainement….
Nous migrons vers la vallée du Lys pour stationner près de la centrale électrique du Portillon. Une brume légère nous entoure et nous montons silencieusement... tranquillement en forêt vers le Gouffre d’ Enfer, très longue cascade vertigineuse qui vient se fracasser très bas... L’humidité ambiante nous berce et nous rafraîchit pour grimper toujours plus haut, vers la cabane de la Coume, puis de Prat Long. A partir de là, le sentier devient plus minéral et exigeant pour atteindre enfin le refuge du Maupas, caché derrière les pylônes de la Centrale... Nous sommes à 2410 m ! Le soleil qui nous accueille au dessus des nuages nous permet d’apercevoir le cirque des Crabioules et la station de Superbagnères. C’est la récompense des 1500m de dénivelé effectués aujourd’hui...
Après une bonne nuit de sommeil dans ce refuge authentique, 11 randonneurs
sont à l’appel à 7h 23 précises. Le ciel est dégagé et ce 3000 imposant est bien devant nous.
Il faut y aller, le chemin cairné dans sur une roche stable annonce la couleur.
La montée est progressive mais attentive. Nous contournons la Tusse à 2900 par l’est pour arriver au pied d’une muraille qu’il va falloir franchir.
Casques et baudriers entrent en action, la corde est également de sortie et nous permet de franchir une cheminée délicate pour atteindre le fil de crête du massif. Le temps de souffler, et au bout d’une succession de blocs, le sommet est gagnéééééé.
Toujours un peu étrange ces 3000, entre hostilité et émerveillement ?
L’accalmie du vent nous permet de déjeuner tout en haut, malgré quelques nuages le panorama est grandiose.
Mais il faut redescendre et quitter l’ivresse de l’altitude….
Le retour est plus évident, première à droite avant la table pour la descente du mur.
Puis nous traversons le cirque à travers le chaos des blocs millénaires, la glace à disparu depuis bien longtemps !
Les prairies refont leur apparition et le refuge nous accueille avec son lot de cerveza fria.
Une belle journée sportive pleine de souvenir, superbe………..
C’est notre dernier jour, nos obligations personnelles nous appellent et comme d’ habitude depuis 3 jours, petit dej, 6h30 et départ 7h. Le vent souffle fort par rafales, bien protégés nous descendons vers le Lac Bleu. Nous ferons dans la journée 1566 m de dénivelé négatif... Nous redécouvrons la randonnée paisible et bucolique, apercevons 2 izards allant s’abreuver de bon matin. Arrivés au Lac Bleu, le Lac Vert se dévoile en contre bas, large, verdoyant , scintillant sous le soleil levant, généreusement magnifique...Après
le passage du barrage Honorine sur une passerelle, nous contournons, en grimpant, bien concentrés à la queue leu leu, comme les brebis , le Pic de Gravès pour atteindre le Lac Charles, bien asséché et coincé contre la montagne. Au Lac Celinda, dernière photo de groupe, quelques uns nous quittent, les autres poursuivent la descente par une belle et longue crête aux passages parfois délicats et pique-niquent au col de Pinata. Nous retrouvons la Cabane de la Coume et ses magnifiques cascades et nos voitures en descendant dans la belle forêt du Bois du Mont du Lys...
Ce fut un camp d’été ambitieux, exigeant que nous sommes fiers d’avoir réalisé grâce à nos accompagnateurs et à notre persévérance qu’ils ont su guider. Nous avons été une équipe formidable, passé d’excellents moments ensemble.
Merci à tous !!
Textes :
Dominique G.
Claude O.
Photos :
Abderezak S.
Dominique G.
Eric L.
Véronique O.
Claude O.
Barnard D.
Roselyne L.