Mercredi 3 juillet.
Nous voilà à nouveau réunis, heureux de se retrouver pour de nouvelles aventures.
Certains sont arrivés la veille, d’autres le matin même et nous prenons joyeusement, sous un beau soleil la direction du refuge des Posets : Angel Orus . Nous commençons par prendre une navette et finissons 600m de dénivelés sous un joli sous-bois qui monte régulièrement pour atteindre le refuge à 2150m.
Jeudi 4 juillet.
Le premier réveil sonne à 5h 45, le petit déjeuner est prévu à 6h, à 7h nous sommes tous prêts et nous partons. La journée s’annonce belle, l’air est doux, le soleil brille et le ciel est sans nuage. Le sentier monte doucement à travers des blocs serrés. Nous atteignons un magnifique névé de 500 m de distance à peu près, et de 300 m de dénivelé. Crampons aux pieds, nous grimpons lentement pour atteindre le col à 11h. Nous sommes tous bien essoufflés. ! Les Posets sont devant nous presqu’à portée de mains, et derrière nous se dresse la magnifique dent de Llardaneta. Plus que 300m. ! Il faut passer une raillère désagréable avant d’atteindre une crête magnifique, rocheuse, déchiquetée. Et nous atteignons, sous les hourras de quelques Espagnols présents, le sommet des Posets, 3375 m après 1300 m de dénivelés et heureux d’avoir surmontés nos difficultés. Il est 13h ! Nous sommes récompensés par une vue splendide à 360° sur la chaîne des Pyrénées.
La descente sera aussi difficile que la montée, surtout dans le névé où nous ferons, bien sûr, quelques glissades qui n’entacheront pas notre gaieté. Dans la vallée, quelques marmottes nous saluent et les isards nous fuient au grand galop.
Arrivés à l’heure du repas au refuge, nous célébrons nos exploits par une bonne bière, une mirabelle... et une bonne nuit.!!
Vendredi 5 juillet.
C’est la journée du retour aux voitures et de l’installation à nouveau au camping. En passant, nous admirons à nouveau la cascade Espigentosa.
Avant de filer au camping, nous décidons de pique-niquer sous un petit espace ombragé. Puis pour finir l’après-midi nous allons voir le trou du Toro, 140 m de dénivelé ! Jolie balade détente dans un espace verdoyant où nous admirons la source de la Garonne, le Sauvegarde et l’Aneto tout enneigé. L’installation au camping et le dîner se feront toujours joyeux.
Samedi 6 juillet.
Mais le beau temp ne pouvait pas durer ! Pour cette journée de transition l’humidité est bien présente. Durant la nuit, elle s’est même invitée dans quelques tentes sous les tambours de l’orage. Nous sommes quand même 5 pour aller découvrir la Cabana Lliterola à 2025 m, non loin de notre campement.
Le poncho n’est pas de reste, l’objectif est atteint en fin de matinée, l’orage tourne encore. Nous profitons de ce refuge pour allumer un feu et nous restaurer. Le ciel s’éclairci, nous redescendons avec le sourire, la matinée est gagnée …
La fin de la journée se termine dans les boutiques de Benasque où nous retrouvons le reste de l’équipe aux mines reposées.
Dimanche 7 juillet.
Après une nuit bien arrosée, il faut plier le camp pour rejoindre le parking de la vallée d’Estos. Un premier groupe se dirige en direction des lacs de Batisielles à 1860 m, le deuxième ira directement au refuge par une large piste.
La montée au lac est bien raide, blocs et végétations denses se succèdent sur le parcours. Le lac est le bienvenu et notre sirène ne résiste pas, elle se jette à l’eau pour nous faire une démonstration de nage improvisée …
Nous, courageusement, nous glissons nos jambes jusqu’aux genoux, rafraichissant !
2 heures de détentes plus tard, il faut rechausser nos brodequins pour 1h30 de marche soutenue au milieu d’une flore verdoyante et colorée de multiples fleurs.
La soirée nous réunis autour d’une belle table 3 étoiles, une bonne nuit en perspective.
Lundi 8 juillet.
5h 45 ‘ Réveil !!!!!! C’est le tarif dans ces hôtels. La nuit étoilée laisse place au lever du jour.
Départ 7h vers la première difficulté de la journée. Un gué peu accueillant partage le groupe, lacs de Batisielles et Clarabides seront les objectifs de la journée.
Pour le 3000, un deuxième passage aquatique nous rafraichi, glissade déconseillée !
Le terrain se stabilise, et la montée progresse sur un terrain rocailleux pour atteindre les premiers névés. Exercice de crampons pour un passage près d’un lac, le reste du manteau blanc peut être évité jusqu’au col à 2927 m.
Le sommet n’est plus très loin, à 3012 m El Clarabides Oriental est atteint, pas le temps de visiter les autres car la descente sera longue.
Evidemment, vue à 360°, la magie des 3000 est bien présente …
Face au lac de Pouchergues, le déjeuner est consommé. La température rafraichie, il faut rentrer. Le retour s’effectue par une petite variante occidentale pour rejoindre le grand lac.
Toujours vigilant sur la traversée des torrents, c’est gagné, nous retrouvons l’ensemble du groupe dans ce magnifique refuge accueillant qui se nomme "Réfugio de Estos’’.
Un bon repas clôture cette journée, Cognac et Mirabelle pour de beaux rêves…
Mardi 9 juillet.
Hé oui, on n’est pas d’ici !
Le retour jusqu’au parking est champêtre. Nous avons un peu de mal à quitter cet endroit sauvage et riche en couleurs.
Sur le chemin du retour, nous faisons une halte au petit village d’Es Bordes pour apercevoir la résurgence du torrent disparu au trou du Toro, souvenez vous, le 5 juillet !
2 ou 3, voir 4 parkings plus loin le chemin est atteint, la source n’est pas tarie, il y a du bouillon, la Garonne peut dormir tranquille...
Encore un séjour réussi, merci à toute l’équipe.
Asta luego la Montana ………
Textes :
Dominique G.
Claude O.
Photos : Tous